« Ça va ? » Combien de fois par jour nous pose-t-on cette question ? En général, même quand rien ne va pour nous, par politesse, nous répondons toujours : « Ça va ! » en nous efforçant de sourire et en inclinant un peu la tête tout en levant une épaule un peu lasse. Bien sûr, c’est ce qu’a toujours fait jusque-là la charmante poissonnière du supermarché de cette petite ville de Lorraine, jusqu’au jour où elle en a eu assez de faire semblant et a décidé de raconter sa vie pour éviter de mentir ou de répondre : « Non ! ça ne va pas ! » C’est l’histoire de ce livre humain et émouvant, journal intime à peine romancé, qui raconte la vie sincère et bouleversante d’une femme de notre époque.

C’est le premier “vrai” roman de l’auteur. En effet, malgré son côté romanesque, Meurtrissures en milieu confiné était imprégné du vécu de l’éducateur Christian INGRET. Quant à La mécanique du destin il s’agissait de nouvelles, alors que Le rêve de papier puisait en grande partie dans la vie romancée de l’auteur. Avec Clair-obscur, C.I.T. s’éloigne de son vécu pour figurer des personnages totalement imaginaires. Dans cette histoire de vrais jumeaux, de femme aimée par les deux frères, d’accident, d’enterrement providentiel, d’héritage et de trop jolies femmes, presque tout est fiction. Pourtant ça tient la route, de fort belle façon même, car tout est réuni pour composer, je cite l’éditrice :