Jean CASTELLI

L'usage veut qu'en citant ma ville, on dise " Essey-les-Nancy ". En écrivant la première phrase de ce livre, une question me vient à l'esprit : pourquoi ne dirait-on pas " Nancy les Essey ? " Présomptueux, penserez-vous ! Peut-être même direz-vous : " absurde, un tel chauvinisme ". Et pourtant, alors que Nancy n'avait pas encore fait son apparition, sur les hauts d'Essey existait déjà un oppidum bien peuplé de Leuques et avant eux probablement de quelques individus chasseurs.
La conquête romaine ayant amené, au moins pour quelque temps, la paix et la prospérité, les hommes fatigués de mal vivre dans des huttes de branchage couvertes de terre, derrière des fortifications cyclopéennes descendirent à mi-côte où ils élevèrent, à l'instar des conquérants des constructions plus avenantes ; qui deviendront des maisons. Pendant toutes ces années, à l'emplacement du futur Nanciacus, le Nancy de maintenant, n'existaient que de mauvais marécages ! Alors, mon chauvinisme est-il si déplacé ?

Ne croyez pas que je veuille instaurer une polémique entre un petit poucet d'environ 8 000 habitants et un géant de plus de 100 000 citadins. Mon propos n'a d'autre intention que de démontrer que l'histoire offre bien des étonnements ! Et aussi que vous soyez fières d'habiter une ville plusieurs fois millénaire. Pour vous mettre l'eau à la bouche (quelle incongruité pour parler d'un terroir autrefois couvert de vignes !). Plutôt pour vous donner l'envie de lire ce texte sans prétention. J'appelle le grand chantre de la Lorraine, savoir Émile -Badel (1861-1936) : " L'église d'Essey et ses entours sont la plus délicieuse oasis de reposée bienfaisante qui soit en terre de Lorraine. Et quels entours, des vignes qui s'agrippent aux coteaux mamelonnant, des jardins clos emplis de poires juteuses, des noyers chargés à glane, un parc mystérieux aux sombres frondaisons. " Je précise que mon ouvrage n'est pas un livre d'histoire genre scolaire. C'est un récit historique qui comme mes autres ouvrages se veut divertissant. Malgré tout sérieusement didactique. " Il faut s'instruire dans la gaieté, le savoir triste est un savoir mort ", Voltaire Vous allez suivre les promenades d'un vieil Asséen, qui vous racontera sa ville ; comme vous pourriez la raconter à vos enfants.


Jeudi 14 Mars 2013

Un grand merci à Jean CASTELLI qui a accepté, au pied levé, d'assurer la présentation du livre du mois que nous avions du déprogrammer en raison de multiples contretemps et des intempéries. Comme toujours Jean a su captiver son public, pour vous en convaincre vous pouvez ré-écouter l'emission qu'il avait animée sur RCN, en activant le lien ci-dessous .
Emission RCN du 14 mai 2012


Pour contacter Jean Castelli: castsamp@aol.com